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ENFANCE, CULTURE, MUSIQUE & PEDAGOGIE

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N° 6 janvier 24

Iggy,
Alex Cousseau (texte), Janik Coat (illustrations)

Nous avons interviewé l’auteur et l’illustratrice au sujet de ce livre, ainsi que leur éditrice.

(Voir nos entretiens
)

liggy

C’est l’histoire d’un chien, mais pas de n’importe quel chien. Et c’est son ami le chat qui nous la raconte.

Car Iggy est un lévrier afghan. Avec des longs poils qui peuvent le faire se camoufler dans un fauteuil, ou devenir couverture pour le chat, qui s’y enfonce dedans.
Impossible de le distinguer quand il mange des spaghettis et encore moins en ville où il se perd souvent sous la pluie…

Ce livre très drôle, est le fruit de la grande complicité entre l’auteur et l’illustratrice. On peut dire que l’on ne sait pas si c’est le texte qui renvoie à l’illustration ou le contraire.

Ils se sont amusés en le créant et ceci se transmet au lecteur, petit ou grand.

On aurait presque envie d’aller s’acheter un lévrier afghan !

(Dès 4 ans)

liggy liggy

Les fourmis rouges


Les frères Zzli, Alex Cousseau

les freres Zsli

Une petite fille vit au fond de la forêt. Sur son paillasson est marqué Bienvenue. Et c’est ainsi que l’appelleront trois ours qui viennent chez elle à la demande de son amie la chauve-souris. Ils viennent de loin et n’ont pas où aller.

Les quatre frères, qui sont en réalité trois, s’installent chez Bienvenue. Ils placent des ruches, réparent la balançoire, font de crêpes et y habitent ensemble dans une bonne entente. Mais…c’est sans compter avec les voisins, qui ne supportent pas ces étrangers, qui ne sont pas comme eux. Ils envoient les gendarmes pour détruire les ruches et organisent un incendie.

Et les trois ours qui s’appellent Oui, Peut-être et Non, s’en vont avec Bienvenue, chercher un lieu où vivre heureux ensemble avec les autres.

C’est une belle histoire qui, sans le dire, parle des migrants, du rejet de l’autre, de la peur de la différence, mais aussi de la solidarité. Et qui peut être lue en famille pour permettre d’expliquer et d’échanger sur ces notions.

Les illustrations d’Anne-Lise Boutin sont magnifiques ! On ressent cette ambiance heureuse, malgré les problèmes, avec de grandes planches aux couleurs joyeuses qui transmettent les facéties des trois ours.

Un bel album à mettre entre toutes les mains.

(Dès 4 ans)

les freres Zsli les freres Zsli
les freres Zsli les freres Zsli

Les fourmis rouges


Les couleurs d’Ophélia,
Sarah Ménard

ophelie

Pourquoi tu pleures, petite sœur ? Parce qu’on a volé mes couleurs…

Ainsi commence cette tendre histoire, celle d’une petite fille qui est devenue aveugle et qui ne voit que le noir tout autour d’elle.
Peu à peu, grâce à la douceur et à l’empathie de son grand frère, elle voyagera de couleur en couleur, celles de l’arc-en-ciel.

Le vert c’est le vent qui fait vibrer les feuilles à l’ombre du saule pleureur, le bleu est sa couleur préférée, celle de la mer, où elle osera enfin pénétrer guidé par la main amie de son frère. Sur le plafond indigo de la chambre il y a des constellations, qu’elle observait quand elle était petite. Son frère lui raconte leurs légendes.

Et ainsi de suite, jour après jour, Ophélie découvrira les couleurs, qu’elle verra avec les yeux intérieurs, ceux des émotions.

Racontée avec beaucoup d’émotion, et illustrée avec délicatesse par Charlotte Rudell, cette histoire montre aux enfants la différence, et le fait qu’un handicap peut se vivre aussi d’une façon positive.

(Dès 5 ans)

Voir l'interview avec l'éditrice

ophelie ophelie

Editions de l’Isatis 


Poiravechchiche,
Claude et Jacqueline Held

Poiravechiche

Il y a 50 ans Grasset-jeunesse publiait cet ouvrage qui a été un de ses premiers titres.
Ce sont des comptines autour des légumes, fraîches, drôles, et quelque peu surréalistes.

Aujourd’hui, le livre n’a pas pris une ride, on le lit et on s’amuse, on joue avec les mots, avec les rimes…

Et que dire des illustrations de Tina Mercié, que certains à l’époque accusaient de provoquer l’épilepsie ! comme nous le raconte l’éditrice dans son interview

Voir l'interview avec Valeria Vanguelov

Visiblement il n’y a pas eu d’épidémie, et les couleurs éclatantes qui soi-disant la provoquaient, nous charment totalement..

C’est vivant, ludique, avec des magnifiques jeux de typographie.

Une belle initiation à la poésie.

(Dès 4 ans)

Poiravechiche Poiravechiche

Grassest-jeunesse 


Drôle de ménage,
textes et dessins de Jean Cocteau

Drole-de-menage

Grasset-jeunesse a la très bonne idée de rééditer cet album, exemple unique d’album pour enfants dans l’œuvre de Cocteau, qui l’avait publié en 1948.

C’est une édition en grand format, fidèle à l’édition originale.

Il s’agit de l’histoire de Monsieur Soleil et Madame Lune qui se marient et confient l’éducation de leurs enfants à des chiens. Comme l’expérience n’est pas concluante, ils changent pour des étoiles.

Le texte est complètement décalé, avec des moments d’une grande poésie.
Texte qui joue avec les typographies, dans une mise en page colorée et joyeuse. C’est magnifique !

(Pour tous dès 5 ans)

entretiens

Drole-de-menage Drole-de-menage
Drole-de-menage Drole-de-menage

grasset-jeunesse


7 comptines
d’Oiselles et d’Oiseaux,
Sarah Cheveau

7_comptines

Dans un coffret, sept livres miniature destinés aux tout-petits parleront de l’œuf, du poussin, du coucou, ainsi que de la chouette effraie, le pic épeiche, la huppe fasciée et…le cheveu.

Peu de mots, beaucoup d’onomatopées, on joue avec les sons de la langue, tout ce qu’il faut pour les petits. C’est un peu comme une partition, avec des sons éparpillés, des silences, des répétitions… qui amènent au rythme.

Les illustrations sont douces, colorées, faites en papiers découpés.
Chaque année le département du Val-de-Marne offre un livre aux nouveau-nés. Et en 2024 ce sera cet ouvrage.

Il sera aussi présenté lors d'une exposition itinérante à travers le Val-de-Marne.

Sur le site de la Muse en circuit, il est possible d’écouter une musique faite à partir de ces petits livres. «Radio oiseaux» de Marylou et Nathan Luyé

alamuse - pour écouter

Une belle initiative pour initier les petits au monde du livre et des sons.

Voire interview avec Thierry Magnier

7_comptines

editions-thierry-magnier


L’arbre de l’année,
Les arbres les plus extraordinaires d’Europe,
Lucas Riera

arbre de l'année

Chaque année est organisé en Europe un concours nommé « L’arbre de l’année ». Dans cet ouvrage sont présentés les 19 arbres gagnants.

Sur chaque double page sont représentés l’arbre et son histoire. Histoire qui est racontée souvent sous forme de conte. Et l’on saura comment les arbres luttent souvent pour leur survie, ou comment certains terrifient les villageois, comme l’arbre de la sorcière, ou au contraire, protègent du soleil le voyageur, comme c’est le cas du peuplier solitaire, qui est né grâce à des graines qu’un moine bouddhiste a laissé tomber…

Chaque arbre est aussi présenté avec une « carte d’identité ». Age, espèce, région…
Ce sera un voyage dans l’Europe, ses légendes et ses époques.

Les illustrations d’ Olivia Holden, mêlent peinture et collage, dans une ambiance pastel d’une grande douceur.

(Dès 6 ans)

arbre de l'année arbre de l'année

helium-editions


Le ciel dans la tête,
Antonio Altarriba & Sergio Gonzalez Sanchez

ciel

Le roman graphique « Le ciel dans la tête », ne peut pas laisser indiffèrent, tant le sujet et son traitement sont poignants.
Texte et illustrations s’interpénètrent, pour amener le lecteur à prendre conscience du sort subi par des milliers d’enfants (300 000 dit l’OIT) en République Populaire du Congo.

Nivek, comme tant d’autres enfants, travaille avec des cadences infernales, subissant les coups de crosse au moindre fléchissement. Jusqu’au jour où il se révolte. Il échappe de justesse à la mort, et est enrôlé dans la milice, pour devenir un enfant-soldat. Drogué, il devient une machine à tuer. Emprisonné, il ne se soumet pas et il parvient à s’enfuir en Europe.

S’ensuit un voyage semé de violences, à travers la jungle, le désert, pour arriver à se confronter à l’inhumanité des passeurs en Libye, qui le vendent comme esclave.
Malgré tout il arrive en Espagne, où il découvre le sort qui est réservé aux migrants.

Antonio Altarriba s'est documenté d’une manière très approfondie pour relater le périple de ce jeune adolescent, dans un voyage poétique et politique.
Le graphisme de Sergio García Sánchez, au dessin géométrique, nous amène dans les tréfonds de l’horreur.

En refermant ce magnifique ouvrage on est en droit de se demander, du fond de notre fauteuil : comment pouvons-nous continuer à vivre tout en sachant que des êtres humains, et encore plus des enfants, subissent un sort pareil ?

Beau et poignant.

(adolescents et adultes)

ciel ciel
ciel ciel

Editions Denoël graphic 


Les maisons du jardingue,
Florie Saint-Val

jardingue

Quelle jolie promenade nous offre cet ouvrage ! A travers des maisons l’une plus loufoque que l’autre, on pourra découvrir les escarghouses, la glandyourte, l’aubergine de jeunesse et bien d’autres maisons étonnantes.

Quel est leur point commun ? Le fait d’être construites avec des végétaux.

Et l’inventivité de Florie Saint-Val n’a pas de limites.
Parce que mis à part le fait de les imaginer avec des éléments végétaux, la construction elle-même est magnifique. Des clapets et des rabats, que les enfants curieux se feront un plaisir de soulever, offrent une multitude de surprises et d’aménagements extraordinaires.

Il est bien évident qu’ensuite, ils n’auront plus envie de rentrer dans leurs maisons, celles du jardingue sont beaucoup plus drôles !

(Dès 3 ans)

jardingue jardingue

editionsdesgrandespersonnes


Van Dog, Mikolaj Pa

Van-Dog

C’est l’histoire d’un chien qui adore peindre. Il s’en va poser son chevalet en pleine nature. Et là…toutes sortes d’évènements délirants arrivent : une grenouille joue du saxophone, un lézard cherche sa route pour le Japon, une araignée bavarde…

Les pages fourmillent de détails croustillants et drôles, on s’amuse avec les onomatopées, et notre peintre continue imperturbable à peindre son tableau, que l’on voit fini à la dernière page.
Il est intéressant de voir comment l’inspiration le rapproche d’artistes bien connus ; Van Gogh, bien sûr, mais aussi Matisse, Turner, Picasso…

Le texte est proche des BD, il se répartit dans les pages, joue avec les typos, les tailles, etc. et les illustrations de Gosia Herba sont une débauche de créativité.

C’est un très grand album (format 26,5 cm x 32 cm) dans lequel petits et grands se plongeront avec bonheur.

(Dès 4 ans)

Van-Dog Van-Dog

saltimbanqueeditions


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N° 6 janvier 24

L’école de la République par l’image,
Maurice Mazalto

ecole

Maurice Mazalto propose une démarche originale pour brosser un tableau de l’école entre 1880 et 1920 à travers des cartes postales, qui ont connu leur âge d’or à la même époque. Elles étaient peu onéreuses et fonctionnaient comme un outil de communication et même de propagande.

Période courte mais essentielle, dit l’auteur, avec l’instauration par Jules Ferry de l’école laïque, obligatoire et gratuite.

Cette obligation implique la construction d’une très grande quantité d’écoles sur tout le territoire et au-delà, allant de l’école communale au lycée prestigieux.

En décryptant ces images, il est possible de comprendre des choix pédagogiques, sociaux et hygiénistes.

Il est intéressant de voir comment certains conflits ont une résonance avec l’actualité. Comme par exemple, pendant la bataille pour l’école laïque, une carte postale a comme texte « pour plaire au gouvernement, la nouvelle institutrice apprend à lire aux enfants dans Le Marquis de Sade ».

La séparation stricte entre filles et garçons demande la construction ou l’aménagement de bâtiments distincts. Les programmes ne sont pas les mêmes, les filles étant destinées au ménage et aux ouvrages de femmes. Elles ont finalement accès à l’enseignement secondaire et investissent les écoles normales.

N’empêche que ce ne sont pas les classes populaires qui vont étudier dans les lycées, mais les élites.

L’auteur parle, tout au long de l’ouvrage de l’Ecole Nationale Professionnelle d’Armentières, qui forme des cadres et des techniciens de l’industrie. Projet novateur, l’école a été construite avec beaucoup de soin avec de beaux bâtiments, détruits pendant la première guerre. Elle a été ensuite reconstruite.

Dans d’autres chapitres, il nous est donné à voir l’évolution du mobilier, grâce notamment à Pauline Kergomard, qui a essayé de trouver des meubles adaptés aux enfants. Il est impressionnant de voir ces salles de classe immenses, avec une quantité de tables à perte de vue.
Et encore plus impressionnant, les photos de dortoirs, avec une enfilade de lits impossibles à compter, surtout dans les pensionnats de garçons, les filles ayant un tout petit peu d’intimité.

Intimité qui ne se retrouve pas toujours, non plus, dans les douches et cabinets, quasi-inexistants. Pauline Kergomard constate leur absence, ce qui oblige les enfants à se soulager dans la rue.

L’hygiène est une préoccupation majeure, et les élèves doivent apprendre les normes principales, pour préserver leur santé mais aussi pour les enseigner à leurs familles.

Le sport, à l’air libre, les repas, pris dans des conditions souvent ahurissantes, avec les enfants assis par terre ne possédant qu’un gobelet pour la soupe, font partie aussi des images que l’auteur nous transmet.

Jusqu’ici il s’agit de l’école dans la métropole, mais il y a aussi des cartes postales des colonies. Avec une politique ségrégative, prônant la supériorité de la race blanche, il existe donc l’école indigène pour les enfants autochtones, avec des maîtres issus de la même ethnie, et l’école classique pour les enfants des blancs.

Ecrit d’une façon claire, cet ouvrage permet de connaître et de comprendre les sources de l’école moderne et fait réfléchir à celle d’aujourd’hui ainsi qu’à celle de demain.

editions-harmattan


Du concert au show business.
Les imprésarios au cœur des échanges internationaux 1850-1930,
Laetitia Corbière

du_concert_au_showroom

Dans la collection Symétrie recherche, série Histoire du concert, cet ouvrage est d’une grande utilité pour comprendre le processus de l’implantation des concerts en Europe et aux USA, ainsi que l’évolution des échanges.

Extrêmement documentée, malgré le fait que les informations sont éparpillées, l’autrice a fait appel à des archives, des journaux, des prospectus, des périodiques, des correspondances en quatre langues, dans un travail de synthèse remarquable, pour rendre compte des débuts de l’activité d’impresario, bien différente à celle d’aujourd’hui.

C’est une approche où la sociologie et l’histoire s’interpénètrent, révélant tout un pan de l’histoire de la musique méconnue et quelquefois insoupçonnée.

Il est intéressant de voir comment au milieu du 19ème siècle, les Etats Unis d’Amérique n’avaient pas une tradition musicale, ni des lieux de concert et de formation pour les musiciens. Le premier conservatoire de musique a été fondé en 1865. Ce sont les premiers imprésarios venus d’Europe qui ont commencé à organiser des concerts, cherchant des lieux et apportant les musiciens.

Peu à peu émerge l’établissement de troupes permanentes qui entraîne le développement de nouvelles infrastructures musicales, l’ouverture de conservatoires, ce qui donnera des instrumentistes autochtones et comme résultat, l’émergence des Etats-Unis sur la scène musicale.

Ceci entraîne la structuration de la fonction d’imprésario, qui devient plus l’agent que nous connaissons aujourd’hui.

La vie musicale change aussi avec l’évolution de transports, mais aussi avec l’avènement de la radio et de la production discographique. Les réseaux s’internationalisent et créent des agences dans différents pays.

La profession, qui est souvent décriée par les artistes, ainsi que par les journaux et même des romans, finira par être encadrée. Un acquis majeur est l’obtention, par les artistes, du droit d’auteur, en 1866.

Nous voyons aussi les répercussions de la première guerre sur l’activité musicale, et comment chaque pays se referme sur soi-même.

Lire cet ouvrage, permet de découvrir des faits que l’on ne soupçonnait pas, et ouvre à des multiples pistes de réflexion.

Sa lecture peut intéresser toux ceux qui ont des rapports avec la musique, du mélomane à l’auditeur, en passant par les interprètes, les programmateurs, etc.

L’ouvrage est complété par une très importante bibliographie, et un index des personnes.

Un livre de référence.

symetrie


Les métiers du livre
et de l’édition
2023-2024

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A l’heure du numérique et de la dématérialisation, les métiers du livre et de l’édition continuent à recruter et à proposer de nombreuses opportunités d’emplois.

Conception de produits d’édition, traitement de l’information, fabrication, impression, marketing, diffusion, commercialisation, indexation, archivage… tous ces métiers sont traités dans cet ouvrage.
Mais on trouvera aussi les formations, les diplômes, les modes de recrutement.
C’est une mine d’informations et de découvertes pour tous ceux qui s’intéressent aux métiers du livre.

studyrama


L’aventure politique du livre jeunesse,
Christian Bruel

ecole

Pendant une quarantaine d’années Christian Bruel a écrit une cinquantaine d’albums pour enfants, qui ont bousculé beaucoup de tabous. En tant qu’éditeur, il a proposé des ouvrages disruptifs, dans sa belle maison « Le sourire qui mord » et ensuite aux éditions « Être » dont il a cédé, à la fermeture, une partie de son fond à Thierry Magnier.

Acteur incontournable de la scène littéraire du livre jeunesse, il forme des adultes aux enjeux culturels et sociaux de l'offre de lecture jeunesse.

Dans cet ouvrage extrêmement documenté, il fait le tour des thèmes, des enjeux de cette littérature qui a mis du temps à aborder tous les sujets. Et encore maintenant, il constate que peu d’ouvrages sont capables de bousculer les idées reçues, de proposer une vraie réflexion, de susciter le débat, en allant au-delà des buts classiques de la littérature jeunesse qui sont « éduquer, divertir, informer ».

La concentration des médias, de la majorité des maisons d’édition et d’organes de presse nuit à la diversité. Et une autocensure inconsciente des éditeurs, mais aussi des auteurs, fait que les sujets ne sont pas toujours abordés en profondeur.

Tout ceci est lié à des diktats économiques et idéologiques.

L’auteur fait une étude très approfondie par thèmes, abordant ce qui sort des sentiers batrtus, et analysant une grande quantité d’ouvrages, depuis le 19ème siècle jusqu’à aujourd’hui.
Que ce soit la famille, les croyances, le racisme et l’antisémitisme, l’immigration, le corps, la sexualité, le genre…nous trouvons un grand panel de textes et d’éditeurs qui osent publier des livres qui abordent ces sujets avec finesse mais sans tabous.

Et non seulement les livres, car il nous est donné à voir tout le développement de la presse pour enfants, souvent incluse dans les grands mouvements de culture populaire.

Christian Bruel montre avec force que tout est politique, et que les choix de la littérature n’échappent pas à cette constatation. L’éditeur doit être force de proposition pour pouvoir mener les enfants vers d’autres rivages.
Offrir des livres qui ouvrent des horizons, qui permettent de rêver, de développer sa créativité, de prendre conscience du monde qui nous entoure avec toute sa diversité, est un enjeu vital pour former des adultes capables de juger, de prendre de décisions, d’être autonomes.

Il faudrait aussi que les lieux de culture s’ouvrent à tous les publics. Un travail intéressant est fait dans les bibliothèques, des librairies, certains établissements scolaires, etc.

Une importante bibliographie, un index de livres jeunesse, complètent cet ouvrage très documenté.
Nous avons regretté l’absence d’un index des maisons d’édition engagées et intéressantes.

Cet ouvrage, par sa réflexion, sa documentation et son sérieux, est un outil important à mettre entre les mains de tous ceux qui ouvrent autour de l’enfant et de la littérature.

La fabrique éditions 


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N° 6 janvier 24

Nectart N° 17

Repenser notre espace public.

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Depuis presque 20 ans (elle soufflera ses 20 bougies en juin 24), cette revue pose des questions essentielles.

Et c’est encore le cas avec ce numéro.

Le philosophe de l’urbain Thierry Pacot parle, dans un grand entretien, du fait qu’il faut repenser les villes, pour les rendre plus conviviales et vivables, en bannissant la bétonnisation, les grands centres commerciaux en périphérie, la standardisation architecturale. Ainsi que de la place des artistes dans la ville, entre autres.

Le dossier «L’art dans l’espace public» aborde cette thématique sous des aspects divers : artistique, évidemment, mais aussi historique, budgétaire, écologique, et… sécuritaire, avec les injonctions de plus en plus pressantes pour assurer la sécurité des lieux.

Ce sont des articles passionnants, car ils poussent le lecteur à une réflexion plus approfondie sur ces sujets vitaux.

D’autres articles complètent ce numéro, dont celui sur les capitales européennes de la culture donne un éclairage très intéressant. Et bien sûr, sujet de grande actualité et source d’angoisse : l’article de Jean-Lou Fourquet sur l’intelligence artificielle propose des pistes et des outils pour pouvoir comprendre le phénomène.

Un numéro à lire et relire.

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