Musicien, plasticien, écrivain, poète, il ne pose pas de frontières entre les arts.
Après 6 années d’études à l’École d’Art Graphique Estienne à Paris, Emmanuel Dilhac s’installe à son compte comme graveur sur bijoux.
Jusqu’en 1964 il dessine sur papier des portraits, des vues de banlieue, des mendiants, utilisant crayons, pastels, fusain …
En 1965 la Galerie Royale à Paris lui consacre sa première exposition.
Un voyage dans les Ardennes va changer sa vision. Il veut désormais voir de l’intérieur, essayer de peindre au-delà du premier regard.
Il utilise alors l’acrylique et commence son chemin vers l’abstraction.
En tant que musicien, dès les années 1965 Emmanuel Dilhac s’accompagne à la guitare et met ses poèmes en chansons.
Il se produit jusqu’en 1970 dans différents lieux culturels et cabarets parisiens.
En 1970 il quitte la capitale, devient animateur culturel pour la ville de Rouen et s’installe dans un petit village cauchois se rapprochant ainsi de la nature.
En 1978 crée « Le Collectif Chanson 76 » avec Luis Porquet, Annie et Didier Dégremont, Alain Leprest et d’autres artistes.
Il poursuit sa collecte d’objets offerts par les plaines, les bois, le littoral… Silex, laves, calcaires, bois, os et coquillages composent alors ses « Instrumentariums ».
En 1995 il découvre et pratique intensément le didgeridoo, instrument primitif des Aborigènes.
Pendant 30 ans il donne de nombreux concerts-installations, des conférences à travers la France et l’étranger, dans divers lieux culturels comme le Musée du Quai Branly, la Cité de la Musique, des musées nationaux archéologiques et des sciences naturelles.
Sa musique est issue d’une expérimentation sur les origines des sons, des musiques et des langages.
Comme plasticien il explore différentes techniques, jouant avec les aplats, les reliefs, les couleurs, utilisant de multiples matériaux naturels, comme le sable, les ocres et les pierres… Son œuvre englobe à la fois la gravure, la sculpture, la matière et la couleur. Vont se succéder de nombreuses séries, « Les Rencontres, Les Fréquentielles, Les Menhirs, Les Originelles, Les Sacrémentielles… »
Il donne à l’ensemble de sa production picturale, avec ses formats horizontaux et verticaux semblables à des partitions, le nom de « Rythmique Peinture »
En 2000 il reçoit le Grand Prix France-Culture « Chasseurs de sons » doublé du prix des « Créations Musicales Pierre Schaeffer ».
Un livre sur ses recherches musicales « Célébration d’une musique originelle » , l’homme qui fait chanter les pierres, est paru en 2023.
( Nous le chroniquons
à la rubrique livres adultes)
Vous pouvez visiter son site, d’une grande richesse emmanuel-dilhac
et l’écouter:
Discographie :
15 CD témoignent de sa démarche et de ses recherches:
Emmanuel Dilhac chante
Enfant de la terre
Entre Ombre et Lumière
Cosmophonigeste » double album où sont mêlés voix et sons bruts
Boudiddah, les sons d’ailleurs
Woolloo Wakan
L’écriture des pierres, Roger Caillois
Terre Ethers
Conjugaisons
Alliances
Transparietal
Homus musicalis
Ocres rouges
Mineral music
Pierres & Didg
Ecoute possible sur
discographie-emmanuel-dilhac
Bibliographie
Peinture
• 1997 : Signes d'un ailleurs
• 2016 : Rythmique Peinture (Ed Art Culture France)
• 2021 : Signes d'un Ici et d'un Ailleurs (Ed Art Culture France)
Musique
2022 : Célébration d'une Musique Originelle. L’homme qui fait chanter les pierres (Ed Cosmogone)
Poésie
• 1974 : Chansons pour construire le temps (E.Dilhac)
• 1975 : Par petites touches (E.Dilhac)
• 1975 : Masques ... 1 (E.Dilhac)
• 1975 : Portraits et paysages (E.Dilhac)
• 1976 : Chemins raccourcis (E.Dilhac)
• 1980 : Amandes (Texte de Luis Porquet ; illustration, E.Dilhac . Ed. L'Instant perpétuel)
• 1981 : Forces nées (Ed. L'Instant perpétuel)
• 1981 : L'Invétérielle (Claude Robert Van De Velde ; illustration, E.Dilhac . Ed. L'Instant perpétuel)
• 1982 : Poètre me dit l'enfant (Ed Art Culture France)
• 1983 : Je suis plusieurs (Ed Art Culture France)
• 1983 : Casa Joaquina (Luis Porquet ; ill. de E.Dilhac et Maurice Maillard . Ed. Les Feuillets d'Éole)
• 1985 : Le chant du simourgh (Luis Porquet ; illustration de couverture E.Dilhac. Paris : Saint-Germain-des-Prés)
• 1993 : Célébration (Léna Lesca & E.Dilhac)
• 1996 : Indien quelque part (Ed. Nouvelle Pléiade)
• 1997 : Signes d'un ailleurs
• 1998 : Infuses (Léna Lesca & E.Dilhac)
• 2000 : Endosmoses (Léna Lesca & E.Dilhac)
• 2007 : Mots Coquillages Archéo mise en Page (E.Dilhac)