Les CEMEA (Centres d’entraînement aux méthodes d’éducation actives) , mouvement d’Éducation Nouvelle, de recherche/action, prônent une conception des apprentissages par l’activité et le fait que chacun et chacune est actrice et acteur de son éducation, de son parcours de vie.
Ils ont été créés en 1937, dans l’euphorie du Front Populaire.
Si bien les séjours de vacances pour les enfants existaient depuis les années 1900, le besoin de les ouvrir à un plus grand nombre se faisait sentir. Les colonies dépendaient alors du ministère de la Santé et les préoccupations pédagogiques y restaient le plus souvent absentes.
C’est dans ce sens que Gisèle de Failly, militante de l’Éducation nouvelle, lance l’idée de former du personnel d’encadrement à des pratiques éducatives.
Deux stages sont donc mis en place, facilités par le sous-secrétariat d’État aux Loisirs, rattaché au ministère de la Santé et confié à Léo Lagrange, qui soutient activement l’initiative.
Pendant les années d’occupation, les militants ont poursuivi leur travail de formation, dans des conditions difficiles.
L’association a dû être dissoute et recréée à la Libération. En janvier 1946, les CEMEA comptaient 17 délégations. Cette année-là, Gisèle de Failly crée la revue « L’éducation nouvelle » et les Editions du Scarabée.
Les CEMEA sont constitués d’associations territoriales indépendantes les unes des autres et agissent au sein d’un réseau, selon des règles bien définies. Elles sont composées de salariés permanents, de bénévoles, de militants…
Le site, très complet,
cemea
est une mine d’informations en ce qui concerne l’action pédagogique.